- Acte Troisième -
Elle n’arrivait plus à réfléchir, respiration coupée, cerveau décérébré.
Complètement dévoyée.
- Il faut que…tu arrêtes cela, bégaya Oscar en ployant son visage pour offrir son cou au baiser qui suivit, affreusement bon.
Il faut que je boive, beaucoup, pour pouvoir te casser la figure. Il faut que tu t’en ailles de cette pièce. S’il te plait…
- Je sais…mais je ne le peux pas, dit-on contre sa joue.
- Arrête, André, chuchota le fier Capitaine de Jarjayes, brisée de languide faiblesse. Je ne sais pas pourquoi, mais…il faut que je te tue maintenant…
- Je sais.
Et les doigts masculins effleurent sa nuque, descendirent sur son épaule.
Foutue robe.
Elle était dans ses bras. Jamais cela n’aurait dû se passer ainsi, jamais rien n’aurait dû arriver, pas à elle. Pas appuyée contre lui, son dos contre son buste à lui, serrée et réchauffée. Pas avec André. Ses propres doigts se crispèrent sur l’avant-bras solide entourant sa taille, il aurait bien fallut qu’elle le griffe comme hier. Le souvenir de ses épaules larges et nues la fit trébucher ; sauf qu’il la tenait, si intimement soudé à lui. Délicieux traître…Elle avait toujours envie de pleurer.
- Cela fait beaucoup de « il faut », tu ne crois pas, Oscar…
- Non. Cela ne fait pas beaucoup. Cela fait trop. Va-t…
Le reste s’étrangla à jamais sous l’enserrement impulsif des deux bras du jeune homme.
- Je ne peux plus partir. J’ai…besoin, oui besoin, de te caresser…te chérir, comme…dis-moi ce que je dois faire, Oscar !
Dis-le moi dans les yeux, ainsi j’arrêterais peut-être, dis-le…dis-moi encore que je te trouble…
Elle se retourna tout à fait, ploya dans ses bras car il ne la lâchait point, et ce fut le plus sûr des alcools que de regarder ses yeux verts, ardents, dilatés par l’étonnement et le désir. Tous deux perdaient la raison, ils étaient en train, assurément. Oscar ne sut que décider, repousser les mains sur sa taille, comme tout à l’heure. Ou cogner le visage séduisant ? Comme à l’instant ? Elle crispa ses doigts, amorça son geste. Et le gifla. Sans vraiment de force, sans que ne s’éloigne un instant l’œil d’escarboucle posé sur elle, flambant dans la pénombre rougeoyante.
Ils se dévoraient du regard. Elle, sourcils froncés, presque malheureuse. Et lui…
- Voilà, je te le dis en face : laisse-moi…chuchota la jeune fille comme une enfant aurait peur du noir.
- …et cela n’arrête rien. Je suis toujours là.
- Lâche-moi, André…
Il secoua la tête.
- Tant que tu porteras cette robe, jamais.
- Ce maudit bout de chiffon…tu n’es qu’un rustre. J’étais la même, avant…
- Non. Avant, tu n’étais qu’un homme, et maintenant,…je n’ai pas envie que d’autres que moi te voient ainsi, je serai capable de les tuer.
- Ils se moqueraient. De toi, et de tes absurdes menaces. Non, arrête ça…
Il se pencha, encore, alors elle recommença. Gifle pitoyable mais cela suffit, il se retint, à son tour malheureux.
- Pourquoi es-tu partie, tout à l’heure…tu croyais vraiment que je serais capable de te faire du mal ?
- Je ne sais pas…tu es…différent…et puis tu n’avais pas le droit de…enfin de…
- De t’embrasser ? Ce n’est pas ça, une baiser, tu sais…
- Non, je ne veux pas savoir ! André, laisse-moi maintenant…
Elle s’agita dans ses bras, tout cela n’était pas rationnel. Ce désordre incandescent, pour une vulgaire robe ! Naïve qu’elle était…Se doutait-elle de l’effet produit, l’image exacte que contemplait André à lui faire bouillir les sangs ? Elle n’osa plus le regarder, précisément parce qu’elle ne le lisait que trop bien dans ses prunelles vertes, si troublantes. Il fallait qu’elle reprenne contrôle sur tout ceci, quitte à s’en arracher les tripes.
Ce qui arriva : un froid si familier, celui de la solitude, l’enveloppa sitôt que le jeune homme trouva la force de faire un pas, puis deux, en arrière.
Contrit. Honteux, il avait compris.
Il baissa la tête et partit sans un mot.
Elle ? Elle faillit hurler. Que diable leur prenait-il...C’était quoi, là, au creux de son ventre, ce manque atroce mêlé de peur, cette envie irrésistible à l’instant de le toucher soufflée d’une gifle, pour mieux masquer sa propre faiblesse ! Bien sûr qu’il la troublait, bien sûr, évidemment qu’elle n’avait qu’un désir : qu’il revienne et recommence à la serrer, très fort, sans plus lui laisser de choix !
…lui aurait-il vraiment fait du mal ? Elle ne l’avait pas cru. Encore et toujours elle se battait contre elle-même, sans comprendre.
Les yeux de forêt l’attiraient. Elle esquissa un geste vers la porte et se prit le pied, jura comme une damnée. Cet amas de tissus était une ignominie ! Malgré les regards du jeune homme, tout ceci devait être immonde. Il avait dit être ivre, il voyait trouble alors, parce qu’à ses yeux, à elle, la soie blanche était pire qu’une harde. Naïve…
Que faire à présent ? Reprendre son rôle de Capitaine bien sûr, et tout oublier. Très vite.
Elle cueillit la bouteille : une suppléante était nécessaire, impossible de sortir de ce bourbier admirable toute seule.
Son ventre pulsait…et le froid de ses membres était intolérable.
Elle s’aperçut de ses larmes en entrant dans sa chambre seulement, les crocheta d’un revers de main, le chagrin aussi ça s’oubliait. Facile à dire. Boire, boire encore…
Oscar prit une brève rasade, sans plaisir, rageuse d’avoir envie d’éclater en sanglots pour de bon et balança tout, bouteille, brodequins, épingles de cheveux à travers la pièce. Plus justement elle s’acharna à vaguement trouver ces dernières dans les méandres de ses boucles puis secoua la tête, hors d’elle. Pourquoi rien ne lui obéissait, ce soir !
Rien…sauf André.
Il avait fait ce qu’elle voulait, pour une fois.
Elle toucha son cou. Il avait posé ses lèvres, là ; et là…NON, bon sang ! L’oubli n’est pas fait de ces incessantes pulsions organiques, non ! La première des choses de l’oubli est de tout effacer bravement, toutes traces, du moins la plus consternante.
Elle s’y attaqua aussitôt.
Une première tentative.
Puis deux.
Et de nouveau, le juron.
Foutre de foutre !! Comment défaire cette forteresse de tissu !
Oscar n’avait pas réfléchi, s’escrimant vainement à saisir la lanière de cette maudite robe dans son dos, comme le ferait un chien de sa queue ; elle voua aux gémonies tous les créateurs imaginables. De robes, de corsets, d’Hommes aussi : Dieu la détestait pour de bon !
Essoufflée, force fut de constater qu’elle ne pourrait y arriver seule et eut un regard noir vers son uniforme et son épée posée en travers de la chaise. Les militaires ne connaissaient pas leur chance, à ne devoir porter que leurs haut-de chausses.
Taillader la traîtresse ? Grand-Mère en serait malade durant des jours si elle rendait cette robe en lambeaux.
Grand-Mère…mais bien sûr !
Oscar faillit emmener la bouteille d'alcool de pommes de terre miraculeusement sauve, mais se douta que l’aïeule avait ses propres munitions.
Parfait. Elle oublierait en sa compagnie. Elle…lui dirait, tout ce qui c’était passé ce soir.
Ou ce n’était pas passé…Bon sang, ces larmes, encore…
La jeune fille serra les mâchoires et toqua doucement, doucement. Puis franchement fort.
Au diable le sommeil de Grand-Mère! Trop malheureuse, elle entra. Une petite chandelle brillait vaillamment mais impuissante à repousser les ombres de la chambre. Tant mieux. Elle adorait cet endroit, on pouvait s’y perdre l’âme sans déranger personne.
S’approchant du lit elle vit la masse des édredons de plumes, appela encore, perçut un vague gémissement.
- Je suis désolée de te réveiller, Grand-Mère. Il faut que tu m’aides…oui, encore, je sais. Mais…c’est cette chose, cette robe infecte, je n’arrive pas à la défaire toute seule. S’il te plaît, il faut juste que tu défasses l’arrière, et ce corset qui m’étrangle bon sang…
Elle se tourna, tout près du bord du lit, sentit Grand-Mère vaguement maugréer de nouveau et bouger derrière son dos.
- Tout m’a échappé, ce soir…gémit Oscar, dans la confuse obscurité. Je n’y comprends rien. Il était si…enfin…ce n’était plus lui, tu comprends ? Ton petit-fils…ses yeux m’attiraient tant que j’en perdais l’esprit. Que suis-je en train de dire, foutre cul ! Pardon Grand-Mère, je ne voulais pas jurer…mais je ne sais plus vraiment ce qu’il faut dire ni faire…
Les doigts habiles commencèrent à la délacer, elle respira un peu mieux l’espace d’un instant. Ou bien était-ce le simple fait de pouvoir parler…de lui ? En vérité, elle en brûlait.
- Et puis sa voix, aussi. Il m’a dit que j’étais belle…alors que rien n’est plus faux, je le sais bien. Il n’a pas éclaté de rire. Et puis…et puis il m’a touchée, et c’était tellement…Grand-Mère ?
Les doigts s’étaient crispés sur un noeud.
- Il m’a…tu promets de ne pas t’évanouir ni crier ? Il m’a…embrassée. Oh pas un vrai baiser sais-tu, enfin je veux dire…c’était pire. C’était…délicieux…soupira t-elle tout bas. Grand-Mère…tu…tu as vraiment de grandes mains, je n’avais jamais remarqué…Il a posé ses lèvres dans mon cou, et j’ai bien manqué m’évanouir…est-il possible que je puisse dire ça un jour ! Je ne suis qu’une folle…mais hier il m’exaspérait tant. J’avais tellement envie de gagner, de lui faire rendre gorge à ce vaurien…parce qu’il ne portait pas de chemise, tu comprends…c’était…il était…
La robe tomba enfin, quel soulagement ! L’armature à panier fut dénouée prestement, Grand-Mère s’attaqua au corset sans un commentaire et la jeune fille lui en fut reconnaissante. C’était une oreille dont elle avait besoin, même un peu soule, sourde peut-être aussi. Malgré ses emportements la vieille femme ne la jugeait pas mal, ni la traitait de stupide écervelée.
Ce qu’elle était pourtant.
- J’ai envie de mourir, gémit encore Oscar. Comment les choses peuvent-elle redevenir comme avant, demain ? Il ne faut plus qu’il me regarde, jamais, et moi non plus, et…G…Grand-Mère ?! tu as vraiment de longs doigts aussi…Grand…
L’esprit à l’envers elle se retourna, poussa la plus formidable et silencieuse injure qui fut : sa gorge se transforma en plomb face à la silhouette familière qui n’aurait – en théorie – jamais dû se trouver là.
Hébétée, elle tenta le repli mais on la saisit sans discussion possible, prisonnière en un instant par le flot de duvets et un bras tout autour de sa taille, plaquée contre le matelas par une poigne fort caractéristique.
Poigne qui n’était pas plus celle de Grand-Mère, du tout, du tout.
- Par tous les diables !!! cria t-elle enfin, en réalité une sorte de feulement réduit à sa plus simple expression sous les diverses émotions explosives. André, mais qu’est-ce que tu fais là !!!
- J’ai eu la même idée que toi, apparemment.
- Et Grand-Mère, tu l’as mangée ?!!
- Je ne suis pas le Loup du conte, hé !
- Tu es pire, tu es…et tu ne disais rien, tu m’as…OH !!! rougit-elle carrément en songeant à l’épouvante : il l’avait déshabillée en toute impunité !
Plus de quartier ! Et plus de vêtements sur lui, surtout…effondrée, elle réalisa simultanément que sous les duvets masquant taille et jambes, il ne devait probablement rien porter. Elle ne valait guère mieux : le corset avait eu le temps de rendre l’âme et trainait quelque part au sol, maintenant en simple camisole et bas de soie la protégeant bien maigrement, mais quelle infamie !
Une honte !
- Ça ne va pas se passer comme ça ! Tu t’es moqué de moi, tu…
Le reste finit dans un gargouillis quand il assura calmement sa prise et enfouit son visage dans le creux de son cou. Les yeux d’Oscar s’écarquillèrent dans la nuit. Dans la cuisine, c’était déjà presque impossible de résister. Mais dans un lit…une tempête se levait dans son corps entier, son dos s’arquebouta sans son consentement en ce qui ressemblait fort à une reddition. Il embrassait et mordillait, finalement il avait tout du fauve, ce garçon. L’envie de résister la fuyait dangereusement.
- Ça ne va pas se passer comme ça, répéta une Oscar nettement plus alanguie. Je…cette nuit est diabolique, je n’y comprends rien décidément…
- Pourquoi comprendre…bon sang, ta peau me fait perdre la raison…
Elle se laissait étreindre, aucun doute à avoir sur le terme. Fébrile, André conquit l’autre versant de son cou et remonta enfin, de plus ne plus lentement à mesure qu’il atteignait son oreille, puis la mâchoire, sa joue enfin. Ses cheveux la chatouillaient, dieu qu’il sentait bon…
- Par quelle diablerie es-tu là…réussit-elle à formuler à peu près raisonnablement quand il se redressa un peu.
Il haletait, sans bruit. La pièce était vraiment sombre mais impossible de ne pas distinguer la masse de ses boucles brunes, ses traits d’une saisissante jeunesse, la clarté de ses yeux surtout. Leur respiration à tous deux était déraisonnable. Il lui répondit à voix basse, lorsqu’enfants ils se murmuraient les secrets importants de la journée.
- J’ai failli tourner les talons, tout à l’heure. Mais te forcer…comment aurais-je pu ? Je lisais la peur dans tes yeux, dans ce jardin.
- C’était le froid, brava t-elle.
- Stupide militaire. Tu as raison, tout nous a échappé ce soir. Tu es…
Il embrassa sa joue. Encore, et encore.
- André, chuchota Oscar. Arrête…
- Tu n’en penses pas un mot…et ses lèvres effleurèrent le dernier souffle de la supplique.
- Tu es…nu ?
Il acquiesça tout contre sa bouche. Bonté Divine. Oscar déglutit, son ventre ne la laissa plus en repos à cette seule idée.
Pas de doute, ils n’étaient plus des enfants.
- Et…et Grand-Mère, où est-elle ?
Ses lèvres étaient si près qu’elle en percevait la torturante tentation, mais il ne faisait rien pour l’embrasser. Elle avait d’autres préoccupations d’ailleurs : le corps du jeune homme, presque sur le sien, encore garanti de la complète intimité par quelques pouces de duvets de plumes.
- Grand-Mère dort comme une bienheureuse dans ma chambre. Elle n’en pouvait plus d’entendre mes innombrables remords. Elle m’a dit ne rien comprendre de nous deux, vois-tu. Et puisque je ne me décidais plus à quitter son chevet, elle a voulu dormir dans mes appartements, ce soir. Je l’ai laissé faire parce que…j’ai pensé…j’ai pensé que si tu t’avisais de frapper à ma porte, eh bien je…je ne serai pas tenté de t’ouvrir, ni de commettre l’irréparable.
- Comme maintenant ?
- Comme maintenant.
- Et…comment commet-on l’irréparable, André…comme cela, je suppose…
Timidement elle s’arqua un peu plus, et sa bouche perçut l’exquise sensation. Des lèvres souples, jeunes, téméraires, rien que pour elle, selon ses volontés. Il s’offrait à elle. La laissait décider. Comme on déguste une friandise Oscar balbutia son envie, l’espace d’un souffle, très vite de plus en plus avide à presser ses lèvres sur les siennes parce que lui ne resta pas inerte, oh non. Enfin elle comprit ce qu’était un vrai baiser. Elle entrouvrit la bouche et gémit à cette découverte. Et en quémanda encore.
Elle brisa pourtant le sceau scandaleux parce qu’en ses veines, un poison se distillait, pernicieux, précis, l’éveillant à une excitation nouvelle. Peu de choses pouvaient se comparer à cela. Rien, d’ailleurs.
- Cela est mal, n’est-ce pas ? murmura t-elle, hachée.
- Oui.
- J’ai envie d…devrions-nous arrêter, tu crois ?
- J’en suis sûr.
- Je dois te demander quelque chose…quelque chose que je veux. Tu le ferais ?
- Oui.
- Je voudrais…venir tout contre toi sous ces couvertures, et…dormir avec toi. Tu veux bien ?
- Ce serait pire que l’irréparable, Oscar…protesta faiblement le jeune homme.
- Mais c’est ce que je veux. S’il te plaît…
- Je ne sais pas…non, il ne faut pas…tu es déjà si…charnelle, Oscar ! Je ne sais même pas comment je fais pour te laisser le peu de vêtements qui te restent.
- Enlève-les, alors.
- Non !
- Mais pourquoi ! Cela ne te plait pas de les enlever ?
- Ne pas…bon sang ! Te rends-tu compte de ce que tu dis ?
- Juste dormir, alors…je t’en prie…
- C’est une folie.
- Justement, tu es fou. Et moi aussi…et puis j’ai froid…
- Menteuse.
- Hier, tu m’as provoqué…tu te souviens ?
- Evidemment. Je n’étais qu’un imbécile.
- Non…enfin si, mais…tu disais vrai, sourit-elle avec hésitation.
- Je sais. A propos de quoi ?
- Lorsque tu disais être beau. C’est vrai…
- Je…ne me souviens même plus de mes paroles, tant mon attitude était stupide. Et…et arrête de me regarder de cette façon toi aussi, Oscar.
- Pourquoi ?
- Ah, tu vois, te voilà avec des « pourquoi » maintenant ! Tu as vu où cela nous a déjà conduit.
- Laisse-moi venir sous ces couvertures…juste un peu ?
- Non, non, ce ne sera pas « juste un peu », et tu le sais !
- Mais c’est toi qui me tiens, te ferais-je remarquer !
- Oui…je sais…je n’arrive pas à te laisser t’échapper, c’est au-delà de mes forces ; et moi aussi j’ai envie que tu restes toute la nuit, Oscar…pourtant comme tu l’as dit, c’est terriblement mal…il ne faut pas que tu me touches, je t’assure…
- Alors que faisons-nous ?
Il la scruta, bien trop intensément pour sa propre tranquillité. Elle l’entendait respirer plus fort, presque à percevoir ses pensées débattre de la multitude de scrupules qui tenaillaient le peu de distance entre eux.
Le corps du jeune homme n’était pas en repos, tout aussi embrasé que le sien elle en était sûre.
- Tu jures de te tenir tranquille ?
La voix d’André était rauque et incertaine, cela lui plut.
- Oui. Oui, je serai sage, c’est promis…
- Il ne va rien se passer, d’accord ? D’irrémédiable je veux dire, c’est entendu Oscar ?
- Oui…oui…
Il n’attendit plus d’argument, et souffla la bougie.
3.